jeudi 7 avril 2011

Cas pratiques sur Birkat Ha-Ilanott

Il apparaît dans les propos des Poskim (décisionnaires) qui traitent sur le moment précis où l’on doit réciter Birkat Ha-Ilanott, que le moment propice à cette Bérah’a est le mois de Nissan, car c’est là où généralement les arbres bourgeonnent et sortent leurs fleurs.

Mais aux États-Unis, il existe un problème qui se produit certaines années, puisqu’il arrive qu’au mois de Nissan, les arbres n’aient pas encore commencé à fleurir.

D’où la question, est-il possible de réciter Birkat Ha-Ilanott au mois d’Iyar ?

L’auteur du Sefer Ha-Echkol (du RAAVAD, l’un de nos maîtres les Richonim) écrit à la page 68 :
« …pas exclusivement durant le mois de Nissan, mais à la 1ère fois dans l’année où l’on voit la fleur de l’arbre… »

Ainsi écrit également le RYTBA (Rabbénou Yom Tov Ben Avraham Al ACHVILI) dans ses commentaires sur la Guémara Roch Hachana (11a), et voici ses propos :

« …pas seulement pendant le mois de Nissan, mais en réalité, chaque région selon la période de bourgeonnement de ses arbres… » Fin de citation. C’est ainsi qu’écrivent de nombreux autres Poskim.

Par conséquent, il est permis à chaque région de réciter Birkat Ha-Ilanott selon la période dans laquelle se produit le bourgeonnement des arbres, puisqu’il n’y a pas de Din exclusif à Nissan, mais seulement concernant le bourgeonnement du printemps qui a lieu généralement au mois de Nissan.

Si le bourgeonnement s’est achevé, et que les fruits commencent à sortir dans l’arbre, il n’est plus possible de réciter Birkat Ha-Ilanott. Même si les fruits ne sont pas encore sortis, mais que les fleurs sont tombées, il n’est plus possible de réciter Birkat Ha-Ilanott, car la Bérah’a concerne seulement le bourgeonnement des arbres qui correspond seulement à l’éclosion de la fleur de l’arbre. Par contre, si une partie des fruits commence à sortir, mais qu’il reste encore des fleurs et des bourgeons dans l’arbre, on peut encore réciter Birkat Ha-Ilanott sur cet arbre.

On récite Birkat Ha-Ilanott uniquement sur des arbres fruitiers, et non sur des arbres stériles qui ne donnent aucun fruit. Cependant, si l’on a récité la Bérah’a sur des arbres stériles (par ignorance ou par accident - Bédi’avad), on ne doit pas recommencer la Bérah’a lorsqu’on verra des arbres fruitiers.

On ne doit réciter la Bérah’a que lorsqu’on voit au moins 2 arbres. Selon le Din, il est suffisant de réciter la Bérah’a, même sur 2 arbres de la même espèce, mais la personne qui récite la Bérah’a sur de nombreuses espèces (en 1 seule fois) est digne de louanges.

Il y a une divergence d’opinions Halah’ique concernant des arbres que l’on a fait pousser en greffant 2 espèces différentes ensemble, comme l’arbre qui donne le Etrog que l’on greffe avec un citronnier, ou autre exemple similaire :

Certains Poskim tranchent qu’il est interdit de réciter Birkat Ha-Ilanott sur de tels arbres, puisque leur existence va à l’encontre de La Volonté du Créateur (puisqu’il est interdit selon la Torah de planter un arbre constitué de 2 graines d’espèces différentes), il n’est donc pas compatible de remercier Hachem pour cela.

Certains autres Poskim sont d’avis qu’il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanott sur de tels arbres, puisque la Bérah’a traite de la globalité de la création, et l’on peut donc réciter Birkat Ha-Ilanott sur des arbres greffés.

Bien qu’en réalité, on ne peut empêcher une personne désirant réciter Birkat Ha-Ilanott sur de tels arbres, cependant, Léh’atéh’ila (à priori), il ne faut pas réciter la Bérah’a de Birkat Ha-Ilanott sur des arbres greffés, en raison du principe de SAFEK BRAH’OT LEHAKEL (chaque situation où il y a un doute si l’on doit faire une Bérah’a ou pas, on ne doit jamais la faire, et une divergence d’opinions Halah’ique constitue un doute).

Par contre, il est permis de réciter Birkat Ha-Ilanott sur des arbres qui sont encore dans leur cycle des 3 premières années depuis leur plantation (‘Orla), et même si normalement de tels arbres sont interdits au profit, puisqu’ils n’ont pas été plantés dans l’interdiction, il est permis de réciter la Bérah’a sur ces arbres.

Information importante
Lors d’une récente Halacha Yomit, nous avons établi qu’il n’était pas nécessaire que le riz soit certifié Cacher Lé-Pessah’ puisqu’il n’est pas considéré comme du H’amets, et qu’il est suffisant de le vérifier correctement.Cependant, il s’avère que certains riz sont enrobés d’amidon de blé, et de ce fait, il faut absolument s’assurer lorsqu’on achète du riz pour Pessah’, qu’il n’y a pas le moindre de doute sur sa Cacheroutt.

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