vendredi 29 avril 2011

Usages de deuil pendant le ‘Omer

Selon la tradition répandue dans toutes les communautés d’Israël, on ne célèbre pas de mariages pendant les jours du compte du ‘omer, depuis Pessah ’jusqu’au 34ème jour du ‘omer.

La source de cette tradition est rapportée dans les Réponses Halah’iques des Guéonim (Sages d’Israël qui vécurent juste avant la période médiévale où vécurent les Richonim).

En effet, cette coutume a pour raison le deuil des élèves de Rabbi ‘Akiva, comme il est rapporté dans le Guémara Yévamott (62b) :
Rabbi ‘Akiva avait 12 000 paires d’élèves (24 000). Ils sont tous décédés entre Pessah’ et Chavou’ot, parce qu’ils ne se respectaient pas mutuellement. Ils sont tous morts de Askéra (maladie qui provoque l’étouffement).

La raison pour laquelle on célèbre de nouveau les mariages dés le 34ème jour du ‘omer, est expliquée dans le livre Ha-Manhig (page 72b), de Rabbi Avraham Bar Natann Ha-Yarh’i, le RAAVAN, qui a vécu dans la ville de Lunel (France), et décédé au début du 13ème siècle.

Il cite Rabbénou Zérah’ya Ha-Lévi, (le RAZA l’auteur du Maor) qui a trouvé un livre ancien, provenant d’Espagne, dans lequel il est écrit que les élèves de Rabbi ‘Akiva sont tous morts entre Pessah’ et « Pross ‘Atseret » (‘Atseret est le nom de la fête de Chavou’ot).

Mais que veut dire « Pross » ?
« Pross » veut dire « la moitié ». (C'est-à-dire, la moitié de la période qui précède Chavou’ot), comme on enseigne au sujet de Pessah’ :
« On commence à questionner au sujet des Halah’ot relatives à Pessa’h, 30 jours avant. »
Le laps de temps de 30 jours avant une fête représente donc la « période avant la fête ». La moitié de ce temps représente 15 jours.

« Pross ‘Atseret » veut donc dire 15 jours avant Chavou’ot. C’est ainsi qu’expliquent certains autres Richonim, en disant que si l’on retire effectivement 15 jours des 49 jours qu’il y a entre Pessah’ et Chavou’ot, il reste exactement 34 jours.

Cependant, dès le matin du 34ème jour, il est permis de célébrer des mariages, car concernant le deuil, nous avons la règle de MIKTSAT HAYOM KEKOULO (une partie de la journée équivaut à toute la journée), et puisque s’est écoulée une partie du 34ème jour, il n’est pas nécessaire d’observer davantage les règles du deuil.

Mais selon la tradition des Achkénazes, on célèbre les mariages dés le 33ème jour du ‘omer, conformément à l’opinion du RAMA (chap.493), car selon eux, les élèves de Rabbi ‘Akiva ont cessé de mourir au 33ème jour du ‘omer, comme l’ont écrit plusieurs Richonim (parmi eux, l’auteur du Manhig). Ils possèdent en effet, un enseignement qui leur a été transmis, et selon lequel, ils ont cessé de mourir dès le 33ème jour du ‘omer.
Même au soir du 33ème jour du ‘omer, certains Achkénazes ont l’usage de célébrer des mariages.Il est permis de célébrer des fiançailles que l’on appelle de nos jours « Tnaïm » ou « Chidouh’im » (officialisation du futur mariage) pendant la période du ‘omer en diminuant la joie et en se contentant de chanter seulement avec la bouche sans accompagnement musical (H’azonn ‘Ovadia – Yom Tov page 258 parag.32).

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